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Biographie


Alexandre del Valle est le pseudonyme d'un géopolitologue, essayiste, chroniqueur, enseignant, consultant et ex-militant politique franco-italien né à Marseille le 4 septembre 1969.
Professeur à Sup de Co La Rochelle1, il est également chercheur-associé à l'Institut Choiseul et au Center of Political and Foreign Affairs et collabore à divers médias, dont Atlantico, France soir ou Politique Internationale.
Ses publications portent sur la géopolitique, les relations internationales, notamment le monde arabe, la civilisation islamique, les relations entre l'Europe et la Turquie, l’Occident et la Russie, ou encore les questions liées au terrorisme et aux nouvelles menaces.
Il a cofondé en 2002 La Droite libre avec Rachid Kaci dans le cadre de l'UMP avant de cesser le militantisme politique en 2012.


Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Formation
    • 1.2 Carrière professionnelle
    • 1.3 Parcours politique
    • 1.4 Vie personnelle
  • 2 Positions et idées géopolitiques
    • 2.1 Critique de la stratégie « pro-islamiste-sunnite» des États-Unis et de l’Occident face au monde russo-soviétique
    • 2.2 Souverainisme et « Patriotisme intégrateur »
    • 2.3 Le « Totalitarisme islamiste »
    • 2.4 « La nouvelle christianophobie »
    • 2.5 Déculpabilisation et « complexe occidental »
    • 2.6 Critique de la Turquie post-kémaliste et refus de son intégration dans l’Union européenne
    • 2.7 « Pan-Occident » et alliance avec la Russie
  • 3 Publications
  • 4 Notes et références
    • 4.1 Notes
    • 4.2 Références
  • 5 Liens externes

Biographie

Formation


Alexandre del Valle est titulaire d'un doctorat en histoire contemporaine soutenu à l'université Paul Valéry de Montpellier 32. Diplômé de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence (IEP-AIX-promotion 1992), il est également titulaire d'un diplôme d'études approfondies (DEA) d'histoire militaire, Sécurité-Défense effectué à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence et à l'université Paul-Valéry Montpellier 3, et d'un DEA européen d'histoire des doctrines politiques et des institutions politiques soutenu à l'université de sciences politiques de Milan et de l’Université de droit d’Aix-en-Provence. Il a également suivi la Préparation ENA (Prep-ENA) à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Science-Po Paris)3.

 

Carrière professionnelle

 
Alexandre del Valle est Professeur-associé en géopolitique et relations internationales à Sup de Co La Rochelle depuis 2010 (ESC-Sup de Co La Rochelle)1. Il a enseigné à l'université européenne de Rome (2009-2010), à la faculté de droit de l'université de Metz (2009-2012) et, dans les années 2000, à l'École de guerre économique (EGE, Paris). Après une première expérience en 1997 au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), il a intégré la fonction publique territoriale (1998) au sein de directions des Affaires internationales jusqu’en 2007. Après son départ de l’administration, il a intégré un cabinet de consultants géopolitiques à Bruxelles avant de se consacrer à l’enseignement et à la recherche. ll est également membre de divers think tanks et groupements, tels que le Daedalos Institute of Geopolitics4, l'Institut Choiseul 5 ou le Center of Political and Foreign Affairs.
Alexandre Del Valle a parallèlement mené une activité de chroniqueur (La Une, Le Figaro Magazine, Le Figaro, Spectacle du Monde, Israël Magazine, Il Liberal et France Soir, puis d’essayiste, publiant essentiellement en France et en Italie.

 

Parcours politique


Le parcours politique d’Alexandre del Valle a commencé à l'IEP d'Aix-En-Provence, dans le cadre du parti de droite libéral-conservateur Centre national des indépendants et paysans (CNIP) puis du premier mouvement politique de Philippe de Villiers, Combat pour les valeurs6. Étudiant à Aix-en-Provence, il rejoindra le RPR tendance Charles Pasqua au sein de la section de Marseille.
Devenu chroniqueur et essayiste et installé à Paris depuis 1997, il reste au RPR jusqu’à adhérer au Rassemblement pour la France (RPF) co-fondés par Philippe de Villiers et Charles Pasqua, dont il reste proche jusqu'à son adhésion à l'Union pour un mouvement populaire (UMP). Au sein de ce parti, il cofonde La Droite libre, le courant libéral-conservateur associé à l'UMP mené par son ami Rachid Kaci.
Le 17 novembre 2002, lors de l'assemblée constituante de l'UMP, Rachid Kaci obtient que Del Valle soit candidat à la vice-présidence de l'UMP sur le même ticket que lui dans le cadre de la promotion de leur courant libéral-conservateur et souverainiste La Droite Libre. Alexandre Del Valle et lui obtiennent 3,17 %, puis 14 % l'année suivante en liste commune avec Nicolas Dupont-Aignan.
À la suite de la conclusion d'une alliance entre leur mouvement, La Droite Libre, et le RPF de Charles Pasqua en 2004-2005, Alexandre del Valle et la Droite Libre soutiendront la candidature de Nicolas Sarkozy entre 2006 et 2007, candidature à laquelle ils prennent part aux côtés du Préfet Pierre Monzani, proche de Charles Pasqua et de Del Valle. Après avoir soutenu Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles de 2007 et 2012, puis confié la Droite Libre à Pierre Monzani, qui en devient président jusqu'en 20157, Alexandre del Valle met fin à ses activités politiques en 2012.

 

Positions et idées géopolitiques


Del Valle a commencé à s'intéresser aux questions moyen-orientales durant des séjours au Liban au début des années 1990, où il a participé à des missions humanitaires en faveur des chrétiens du Liban sous l’égide de l'ordre de Malte3, puis dans le cadre d'une spécialisation « monde arabe » suivie auprès de Bruno Étienne à l'IEP d'Aix-En-Provence (étude sur le système confessionnel libanais et le « maronitisme politique », voir publications infra).

 

Critique de la stratégie « pro-islamiste-sunnite» des États-Unis et de l’Occident face au monde russo-soviétique


Il publie en 1997 son premier livre, Islamisme et États-Unis, où il dénonce l'aide accordée par certaines franges du gouvernement américain aux milieux islamistes ; Del Valle fait état dans cet ouvrage, préfacé par le général Pierre Marie Gallois, d'un anti-américanisme auquel il dira renoncer après les attentats du 11 septembre 2001. Toutefois, il dénonce jusqu’à aujourd’hui le rejet de la Russie par les pays de l’OTAN, à commencer par les États-Unis, et continue de plaider, a contrario, pour un « Pan-Occident » réconciliant les anciens ennemis de la Guerre froide face à la menace selon lui principale du «Totalitarisme islamiste ».

 

Souverainisme et « Patriotisme intégrateur »


En 1998, il publie aux éditions France-Empire et sous la direction d'Alain Griotteray un ouvrage collectif (avec Eric Zemmour, Christian Jellen, Gilles-William Goldnadel, etc) intitulé Une certaine idée de la France dans lequel il défend l'idée du « patriotisme intégrateur » qu’il développera en 2014 dans son essai « Le complexe occidental »8. Il y exprime l'idée selon laquelle la mondialisation n’aurait pas supprimé les identités ; que seul l’Etat nation serait garant de la démocratie et de la sécurité des citoyens ; et qu'une politique d'intégration efficace doit nécessairement s'opérer par la transmission du patriotisme et des valeurs nationales devant être valorisées au lieu d’être culpabilisées et au nom d’une d’une haine soi qui dissuaderait les étrangers de s’intégrer.

 

Le « Totalitarisme islamiste »


En désaccord avec Gilles Kepel ou Olivier Roy, Alexandre del Valle, en s'appuyant sur les attentats du 11 septembre 2001, assimile l'islamisme à un « totalitarisme » « totalitarisme » ou un « fascisme »9.
Dans son ouvrage « Le totalitarisme islamistes à l’assaut des démocraties »10, il affirme que le terrorisme islamiste sunnite et l’idéologie salafiste à prétention impérialiste qui le sous-tendrait n’appartiendraient pas à la catégorie « d’intégrisme », concept qui, selon lui, mettrait sur un même plan les « trois monothéismes », mais à celle de « totalitarisme », à l’instar d’autres idéologies totalitaires « rouges » et « brunes » conquérantes et violentes fondées sur le terreur et le contrôle total de l’homme.

 

« La nouvelle christianophobie »


Alexandre del Valle affirme que la religion la plus persécutée est le christianisme et que les raisons de l’impunité et de la banalisation de la haine envers les chrétiens et le christianisme dans le monde résulterait du fait que cette religion est assimilée à l’Occident colonial, dominant, donc à la « religion de l’oppresseur » blanc-européen, voire à l’impérialisme américain. Dans son essai Pourquoi on tue les chrétiens dans le monde aujourd'hui, la nouvelle christianophobie, del Valle dénonce les persécutions, voire le « génocide » des chrétiens dans le monde « anti-occidental », essentiellement les pays musulmans, certains États d’Inde et la Corée du Nord, qu'il assimile à une forme de « solution finale » des chrétiens, éradication qui participerait d’un anti-occidentalisme radical propre à la montée des indigénistes et des idéologies radicales dans le cadre d’un monde multipolaire de plus en plus désoccidentalisé11.

 

Déculpabilisation et « complexe occidental »


Alexandre del Valle écrit, en 1998 : « L’Européen n’a pas à s’excuser éternellement pour les Croisades, l’Inquisition, la Colonisation ou la Shoah. L’utilisation systématique, obscène même, des drames de la IIe Guerre mondiale pour discréditer les Patriotes européens est devenu tout simplement insupportable. »12
Dans son ouvrage le « Complexe occidental, petit traité de déculpabilisation » (2014), Alexandre del Valle affirme que la principale menace pour les sociétés occidentales serait sa « mauvaise conscience » et son sentiment de culpabilité 13. Il affirme en réponse que la seule façon d’assurer sa pérennité pour la vielle Europe serait de renouer avec son identité, de se déculpabiliser, de se réconcilier avec son histoire judéo-chrétienne et ses racines dans le cadre d’un monde multipolaire fait de retour des identités et de Realpolitik décomplexée.

 

Critique de la Turquie post-kémaliste et refus de son intégration dans l’Union européenne


Depuis le début des années 2000, Alexandre del Vale exprime régulièrement son opposition à l'entrée de la Turquie dans l’UE14.

 

« Pan-Occident » et alliance avec la Russie


Son idée majeure exprimée dans tous ses ouvrages depuis 1997 (Islamisme et États-Unis) et réitérée dans «Le Complexe occidental» (2014) est que l'Occident atlantiste aurait eu tort de perpétuer le containment contre la Russie et qu'une réconciliation entre les États-Unis, l'Union Européenne et la Russie devrait avoir lieu afin de lutter contre le « Totalitarisme islamiste » et de construire un « pan-Occident » ou un « alter-Occident » fondés sur des racines civilisationnelles européennes judéo-chrétiennes assumées, le retour de la Realpolitik et la renonciation à une forme d' « arrogance interventionniste-universaliste » dans les affaires des autres nations 15.

 

Publications

  • La Maronité politique, Le système confessionnel libanais et la guerre civile, IEP d'Aix-en-Provence, 1992 (mémoire).
  • Statut légal des minorités religieuses en terres d'Islam, Faculté de droit d'Aix-en-Provence, 1993 (mémoire).
  • La Théorie des élites, Faculté de Sciences politiques de Milan, 1993 (mémoire de DEA en histoire des doctrines politiques et des institutions politiques).
  • « 'Islamisme et États-Unis, une alliance contre l'Europe, L'Âge d'Homme, 1997 (ISBN 2-8251-1060-4). versions italienne et serbo-croate.
  • Une idée certaine de la France (ouvr coll), Sous la direction d'Alain Griotteray, 1999, France-Empire, 1998.
  • Guerres contre l'Europe : Bosnie, Kosovo, Tchétchénie, Les Syrtes, 2001 (ISBN 2-84545-045-1). (versions espagnoles, brésilienne, portugaise, italienne et serbo-croate).
  • Quelle avenir pour les Balkans après la guerre du Kosovo, Paneuropa/L'Âge d'Homme, 2000.
  • Le Totalitarisme islamiste à l'assaut des démocraties, Les Syrtes, 2002.
  • La Turquie dans l'Europe : un cheval de Troie islamiste ?, Les Syrtes, 2004 (ISBN 2-84545-093-1).
  • Le Dilemme turc, ou les vrais enjeux de la candidature d'Ankara avec Emmanuel Razavi, Les Syrtes (ISBN 2-84545-116-4).
  • Frères musulmans. Dans l'ombre d'Al Qaeda, Jean-Cyrille Godefroy, 2005 (ISBN 2-86553-179-1), préface d'Emmanuel Razavi.
  • Perché la Turchia non può entrare nell'Unione europea, Guerini ed Associati, Milan, 2009 (préface de Roberto de Mattei).
  • I Rossi Neri, Verdi: la convergenza degli Estremi opposti, Lindau, 2009, Turin (préface Magdi Allam).
  • Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? : La nouvelle christianophobie, Maxima Laurent du Mesnil 2011 (préface Denis Tillinac)
  • Le complexe occidental : Petit traité de déculpabilisation, L'artilleur, Toucan Essais, 2014.
  • Le Chaos syrien, printemps arabes et minorités face à l'islamisme, Dhow, 2014.

Notes et références

Notes

Références

  1. a et b Alexandre del Valle [archive] - ESC La Rochelle
  2. Laboratoire CRISES - Université Monpelier 3 - Liste de thèses soutenues [archive]
  3. a et b Alain Wagner, "Vidéo française de l’intervention d’Alexandre Del Valle" [archive], Libertiesalliances.org, 21 août 2012 (consulté le 1er février 2016)
  4. revue Géoéconomie, no 72, novembre-décembre 2014, éditions Choiseul, consultable en ligne [archive], consulté le 30 janvier 2016
  5. a et b J.-P. Grumberg, Qui est donc Alexandre del Valle [archive], Dreuz.info, 27 février 2011 (consulté le 1er février 2016)
  6. Christine Tasin, "La Droite libre, avec Christian Vanneste, appelle à faire battre la gauche avant tout!" [archive], Résistance Républicaine, 11 décembre 2015 (consulté le 31 janvier 2016)
  7. "Le Complexe occidental, Alexandre Del Valle" [archive], Boulevard Voltaire, consulté le 31 janvier 2016
  8. Racisme anti-arabe : Nouvelle évolution [archive] - MRAP, 6 août 2003 [PDF] (consulté le 31 janvier 2016)
  9. Propos recueillis à la conférence du 12 septembre 2012 [archive], Front Nouveau Belge, (consulté le 31 janvier 2016)
  10. Après l'UNI, [archive] la Droite libre : Guéant de moins en moins complexé - François Krug, Rue89, 16 février 2012
  11. a, b et c Portrait Alexandre del Valle [archive] - REFLEXes, 29 novembre 2004.
  12. Alexandre Devecchio, "Alexandre del Valle : «L'Occident doit cesser de se sentir coupable»" [archive], 19 mai 2014 (consulté le 31 janvier 2016)
  13. A. Del Valle, « Turquie, Union Européenne, États-Unis : Un subtil jeu à trois » [archive], revue Politique Internationale, no 126 hiver 2010, (consulté le 31 janvier 2016)
  14. "L’Occident se trompe systématiquement d’ennemi" [archive], Russia Today, 23 septembre 2015 (consulté le 31 décembre 2016).

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